Les portes du Nouveau Monde

17/09/2025


Une collection dédiée à l'Égypte ancienne dans le musée de la Médecine de l’Université Libre de Bruxelles ?

Pour les Égyptiens, les problèmes de santé à cette époque étaient liés au divin, et l’art de guérir était donc confié aux prêtres. Dans ce sens, la momification était essentielle pour accéder à la vie éternelle. Les premières momifications datent de l’Ancien Empire (vers 2400 avant notre ère). Cette pratique était d’abord réservée aux pharaons, avant de ne plus être considérée comme indispensable pour rejoindre le « Nouveau Monde ». Par la suite, on momifiait aussi les personnes riches. Le rituel de momification était précis et chaque organe était pris en compte.

Si le cœur était embaumé puis replacé dans le corps du défunt, car il représentait le siège de la vie, les autres organes étaient prélevés. Les vases canopes servaient à contenir les entrailles du défunt (foie, estomac, intestins et poumons) et étaient placés sous la protection des quatre fils d’Horus, dieu protecteur du peuple égyptien. Même le cerveau était retiré par les narines, mais il n’était pas conservé, car les Égyptiens ne le considéraient pas comme un organe utile.

Dans la collection de l'université bruxelloise, on trouve des têtes et restes humains momifiés, mais aussi d’autres objets momifiés. Grâce à l’imagerie médicale, leur contenu a pu être identifié. La vie éternelle n’était pas accordée aux animaux, mais ceux-ci étaient sacrifiés pour accompagner le défunt vers le « Nouveau Monde ». On retrouve ainsi dans la collection des momies d’ibis et de faucons, aisément identifiables grâce aux scanners réalisés à l’hôpital Erasme.



(photos : Zeliedb)