La bouteille de Leyde est l’un des tout premiers dispositifs inventés pour stocker de l’électricité. Elle a vu le jour au 18e siècle, inventée par Pieter van Musschenbroek, à l’université de Leyde (Pays-Bas). C’est de cette ville que l’objet tire son nom.
Concrètement, la bouteille est constituée d’un flacon en verre, dont les parois interne et externe sont recouvertes de matière conductrice (des feuilles métalliques). Une tige métallique traverse le bouchon et touche la paroi interne. Lorsque l’on relie la bouteille à une source d’électricité statique, par exemple une machine électrostatique, elle se charge. Des charges positives s’accumulent à l’intérieur et des charges négatives à l’extérieur, séparées par le verre.
En mettant en contact les deux armatures, les charges s'équilibrent d'un coup et libèrent cette énergie instantanément. Le résultat est spectaculaire : un arc électrique jaillit, capable par exemple d'enflammer de l'éthanol.
Cette découverte a constitué la première preuve que l’électricité pouvait être emmagasinée et non seulement produite. Elle a ouvert la voie à la compréhension des phénomènes électriques et posé les bases de l’électrostatique puis de l’électrodynamique. Benjamin Franklin l’a d’ailleurs utilisée dans ses célèbres expériences sur la foudre. La bouteille de Leyde peut ainsi être considérée comme l’ancêtre direct de nos condensateurs modernes. La bouteille de Leyde est visible à la nouvelle exposition sur l'électricité, qui a été inaugurée cet été au MuMons.
(photos: Christian Du Brulle/Dailyscience.be)


