En pharmacie, les médicaments peuvent prendre la forme d’un comprimé, d’une gélule ou encore d’un granule. Ces formes sphériques ont un poids qui varie entre 50 mg pour les granules et 300 mg pour les pilules. La forme « pilule », existant depuis l’Antiquité, est aujourd’hui délaissée en raison de problèmes liés à la précision du dosage, à l’absorption et à l'évolution de l'industrie pharmaceutique.
Historiquement, une pilule désignait une petite boule obtenue en roulant une pâte médicamenteuse. C’était une forme très utilisée jusqu’au 19ᵉ siècle. Aujourd’hui, on appelle encore à tort « pilule » certains médicaments, comme la pilule contraceptive.
Pour préparer des pilules, on formait une pâte homogène constituée du ou des médicaments et d’excipients, des substances sans action thérapeutique propre (comme la poudre de réglisse ou le sirop). On obtenait ensuite le magdaléon, un cylindre de masse pilulaire, qui était découpé à l’aide d’un couteau dont les cannelures correspondaient à celles de la tablette du pilulier. La dernière étape consistait à rouler les fragments à l’aide d’un disque en buis pour leur donner une forme sphérique.
Ce type de pilulier, datant du 20ᵉ siècle, est exposé au Musée de la pharmacie de l’Université libre de Bruxelles. Aujourd’hui, les médicaments ne sont donc plus préparés sous forme de pilules, mais plutôt de comprimés, de gélules, de granules ou encore de capsules.
(photos: Christian Du Brulle/Dailyscience.be)



