Cette reproduction de la statuette dite « Déesse au pavot, protectrice de la santé » est exposée au Musée de la Pharmacie de l’Université Libre de Bruxelles.
Les figurines en terre cuite dites de la « Déesse aux mains levées » se distinguent par ce geste conventionnel et par la présence, dans leur chevelure, de trois épingles ornées chacune d’une capsule de pavot. Elles sont très stylisées. La longue robe prend la forme d'un cylindre, tandis que les bras levés pourraient exprimer la prière, le salut ou la bénédiction. Le corps reste peu détaillé, hormis de petits seins coniques et un simple collier.
Ces figurines ont été découvertes dans des sanctuaires communautaires de la Crète post-palatiale et sont interprétées comme des représentations de déesses.
La « Déesse au pavot », mise au jour dans un vignoble de Gazi, fait partie d’un ensemble de cinq statuettes « aux mains levées » datant d’environ 1400 ans avant notre ère. Cette découverte a révélé l’existence d’un sanctuaire abritant les cinq statuettes ainsi que divers objets rituels. Les capsules de pavot ornant son diadème sont associées à des propriétés hallucinogènes, sédatives et curatives, des propriétés déjà bien connues à l'Antiquité. Le pavot symboliserait donc une déesse dotée de pouvoirs de guérison et d’apaisement.
(photos: Christian Du Brulle/Dailyscience.be)


