Un microscope ancien, une optique moderne

07/12/2025


Au Jardin Botanique Jean Massart de l’ULB, un microscope du service de Jean Massart, daté des années 1870 et gravé “UB” pour Université de Bruxelles, attire le regard. Il illustre une époque où la microscopie reposait sur des systèmes optiques relativement simples, souvent composés de lentilles classiques.

À la fin du XIXᵉ siècle, les microscopes utilisaient des lentilles qui souffraient d’un défaut optique bien connu : l’aberration chromatique. Ce défaut provoquait des franges colorées autour des objets observés, altérant la netteté et la fidélité de l’image.

En 1886, apparaissent les premiers objectifs apochromatiques, capables de corriger l’aberration chromatique (et de réduire les aberrations sphériques) ce qui produit des images beaucoup plus nettes, fidèles et contrastées. 

Aujourd’hui, la plupart des microscopes modernes s’appuient sur ces avancées. L’optique apochromatique est devenue un standard quand la précision et la qualité d’image sont essentielles.

Ainsi, le microscope de Massart, avec ses optiques anciennes, illustre la microscopie telle qu’elle était pratiquée à son époque. Par contre, si on le dote d'un objectif apochromatique, une transformation impressionnante opère : on passe ainsi d'un instrument suffisant pour l’époque à un outil de haute précision capable de révéler le monde microscopique avec une clarté inégalée. Ce contraste met en lumière non seulement l’évolution technologique, mais aussi l’évolution des exigences scientifiques.



(photos : Christian Du Brulle/Dailyscience.be)