En 1868, l’écriture fait sa révolution. Du moins la manière d’écrire. L'Américain Christopher Latham Sholes invente cette année-là un tout nouveau dispositif destiné à faciliter l’écriture. Son idée géniale? La première machine à écrire!
Dès 1873, l’Américain Remington reprend les brevets des premières machines à écrire et lance la production industrielle, avec la "Type-writer", qui voit le jour l’année suivante. Ce premier modèle, décoré de fleurs peintes ou de portraits personnalisés, allie fonctionnalité et esthétique.
En 1874, l'entreprise américaine Underwood fabrique du ruban pour machine à écrire et du papier carbone, fournissant notamment l'entreprise Remington. La machine à écrire Underwood (1895), conservée dans les réserves du musée de l'Université de Mons (MuMons), incarne un tournant majeur dans l’histoire de la bureautique et devient, pendant plusieurs décennies la norme industrielle des machines à écrire.
La machine à écrire moderne se compose d'un carter abritant les tiges et leviers du mécanisme. Le clavier, avec ses touches qui activent des leviers marquant sur le papier, est disposé de manière à ce que les touches fréquemment utilisées soient centrées, contrairement à l'ordre alphabétique classique.
Un débat sur l'adoption d'un clavier universel apparaît. Les premières machines américaines adoptent le QWERTY, mais les machines françaises ne sont pas encore unifiées. Deux configurations s'opposent : l’adaptation du QWERTY en AZERTY et la proposition de ZHJAY d’Albert Navarre en 1907. Toutefois, l'AZERTY s'impose, en raison de son adoption par les dactylographes et sténographes, marquant une étape clé dans la standardisation des claviers.
(photos : Christian Du Brulle/Dailyscience.be)