Entre art et médecine

15/06/2025


Ces statuettes provenant de la collection précolombienne du musée de la Médecine de l’Université Libre de Bruxelles ont une apparence remarquable. On peut se demander si l’artiste a fait exprès de représenter un visage déformé ou si c’est simplement une forme d’art. En fait, il s’agit de représentations de maladies bien présentes dans la société. On peut reconnaitre sur la première photo à gauche un personnage présentant une paralysie faciale ou encore la représentation d'un bec de lièvre (à droite).

D’autres maladies étaient aussi représentées dans l’art précolombien comme le goitre, un dos vouté signe d’ostéoporose, le nanisme ou encore des séquelles d’amputations, des blessures ou un amaigrissement cachectique.

Des signes de souffrance sont également représentés sur ces œuvres : rictus et grimaces ou encore des mains à la tempe comme sur la deuxième photo. On retrouve souvent ces représentations de maladies sur des personnages portant des attributs de puissance (coiffe, bâton, pendentif ou collier), cela indiquait que ces maladies n’étaient pas forcément un handicap social.

On retrouve des figures de malades ou difformes dans d’autres cultures (Égypte ancienne, Moyen Âge européen, art africain...), ce qui montre un intérêt universel pour la représentation du corps souffrant.



(photos : Zeliedb)