Pour améliorer la rapidité et la précision des calculs, de multiples outils permettant de faciliter le travail des mathématiciens, des comptables ou encore des astronomes ont été mis au point.
Au fil des siècles, deux approches distinctes ont coexisté. D’un côté, on retrouve les instruments analogiques tels que les compas de proportion et les règles à calcul, qui fournissaient des résultats approximatifs. De l’autre, on trouve des dispositifs mécaniques, comme les arithmomètres, capables de produire des calculs exacts.
Le musée L de l’UCLouvain conserve une collection illustrant l’ingéniosité des inventeurs et l’évolution de ces machines qui ont démocratisé le calcul. Autrefois révolutionnaires, elles sont aujourd’hui des objets de patrimoine.
L’arithmomètre exposé ici a été conçu en 1892 par le Suédois Willgodt Theophil Odhner. Il a perfectionné et simplifié ces machines mécaniques en leur permettant d’effectuer les quatre opérations arithmétiques tout en les rendant plus légères que leurs prédécesseurs. En 1878, pour développer son activité, Odhner s’associe avec Karl Königsberger, un marchand et conseiller commercial de la guilde de Saint-Pétersbourg. Ensemble, ils déposent des brevets dans plusieurs pays.
En 1892, un dirigeant de l’entreprise allemande de machines à coudre Grimme & Natalis rachète le brevet d’Odhner. L’idée est d’utiliser l’outil de production de l’usine de machines à coudre pour réaliser la fabrication de machines à calculer. Ces dernières seront commercialisées sous la marque Brunsviga, du nom de la ville de Brunswick où l’entreprise est implantée.
(photos: Christian Du Brulle/Dailyscience.be)