Remèdes en pots

14/09/2025


Dès le Moyen Âge, les apothicaires commandent des pots de faïence pour conserver et stocker les produits pharmaceutiques. Leur composition complexe et organique nécessite d’être conservée à l’abri de la lumière, de l’humidité, de la poussière et des insectes. Les pots jouent donc un rôle essentiel dans la préservation de leur contenu pharmaceutique.

Le musée pharmaceutique Albert Couvreur de l'UCLouvain possède une collection de pots pharmaceutiques en faïence datant du XVIIIe siècle. En se penchant sur les étiquettes de ceux-ci, on peut lire : pot-canon, vase, albarelle, chevrette, jarre ou encore bouteille. Toutes ces appellations désignent un récipient ayant une forme ou un contenu particulier.

Le pot-canon, par exemple, est un vase pharmaceutique au corps cylindrique reposant sur un pied, servant à conserver des médicaments solides ou pâteux (pommades et baumes). La chevrette, quant à elle, pourvue d'un bec verseur et d'une anse, était destinée à conserver les médicaments liquides de consistance épaisse comme les sirops, les miels ou les huiles. L'albarelle, pot le plus ancien, d’origine italienne, servait d’abord à conserver les confitures avant d’accueillir des médicaments et drogues plus solides, comme les poudres et épices.

L'ornement des pots est également important. Le décor peint, parfois très travaillé, est destiné à mettre en valeur les produits présentés dans les devantures des apothicaires, dans le but d'attirer les clients. Les inscriptions, quant à elles, permettent d'informer sur le contenu exact des récipients.



(photos : Zeliedb)